Tension
Regard fixe, souffle court, l'esprit tel du bruit blanc,
Incapable d'agir, l'éternel attendant,
Muet dans le pire, caché au fond du trou,
Ciblé par un vautour, sortir vaut-il le coup?
La tension tonne et tue, terrassant par terreur
Brisant, riant des pleurs, éradicant le coeur
Fleurrissant dans l'horreur, origine du dégout
Bien que parfois elle mue, elle est toujours en nous.
Partageant la colère comme un appel à l'aide
Nous voilà rejeté par notre expression laide
Comment ais-je espéré que tendre cette main
Pourrait sauver cette ère, me faire sourire demain?
Faut-il encore durcir, enterrer ces pensées?
Recouvrir de ronces toujours plus acérées,
Comme grande réponse à ce qui me rend fou?
J'en hésite à occire mon danseur bien trop mou.
-Nicolas Besson
Ce poème fait partie de ma série de poèmes hebdomadaire que vous pouvez trouver ici (venez laisser un commentaire!)